ADSTOCK | L’incompréhension et la surprise régnaient dans le voisinage de la famille décimée, sur le 14e rang, à Adstock. Les résidents se remettent lentement du dévoilement du rapport du coroner en lien avec la collision mortelle qui a coûté la vie à un homme et deux de ses enfants en mars dernier.
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Me Donald Nicole a conclu que le père de famille Henrik Asselin avait volontairement changé de voie pour percuter un poids lourd qui arrivait en sens opposé, sur la route 112, entre Saint-Frédéric et Vallée-Jonction.

Photo tirée du site internet Le nécrologue
Le père, Henrik Asselin, 42 ans, et deux de ses enfants: Jolène Asselin, 4 ans, et Nathan Asselin, 12 ans.
Nombre de membres de la communauté qui ont prêté main-forte à la ferme laitière des Asselin-Marcoux au cours des cinq dernières années ou qui connaissaient personnellement les six membres de la famille ont accueilli les derniers développements « comme un coup de massue ».
« Ç’a été un choc en apprenant ça aux nouvelles ce matin. J’ai tout de suite eu une pensée pour Rebecca [Marcoux]. Déjà que c’était toute une épreuve, ça en ajoute une couche », souligne une voisine proche de la mère endeuillée.
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« Je crois pas à ça »
Sur le petit chemin de campagne comme au cœur du village, tous s’entendent pour dire que cette histoire est une « tragédie sans nom ». Certains ont toutefois peine à croire le rapport du coroner, ou plutôt, « préfèrent croire » que M. Asselin s’est bel et bien endormi au volant.
« Je crois pas à ça et je pense que la mère non plus, elle ne doit pas croire à ça. C’est trop difficile à vivre et à accepter, poursuit un agriculteur du 14e rang à la retraite. [...] Je suis pas certain de la version du coroner, parce qu’il allait bien et ses affaires allaient bien avant l’accident. J’allais travailler avec lui sur sa terre et il me semblait pas malheureux. »
Même si « la vérité est difficile à accepter », un autre voisin envisageait la possibilité qu’il s’agisse bel et bien d’un geste volontaire.
« En voyant où ça s’est passé et comment c’est arrivé, c’est difficile de ne pas s’imaginer de mauvaises affaires. Ça aurait pu être la fatigue aussi. J’aurais préféré que ce soit la fatigue. »
Soutien à la famille
Contacté par Le Journal, le maire d’Adstock, Pascal Binet, n’a pas voulu commenter le dépôt du rapport.
« Comme maire, et je crois parler au nom de toute ma communauté, nous réitérons notre soutien à la famille Asselin-Marcoux. Cet accident demeure un évènement tragique [et] ils ont droit à tout notre considération et notre respect dans les circonstances », a-t-il réagi, dans une déclaration écrite.