Marc-Yvan Côté cherchait des donateurs pour Normandeau
À l'époque où il travaillait au développement des affaires pour la firme Roche, Marc-Yvan Côté s'est impliqué dans les cocktails de financement de l'ancienne ministre libérale Nathalie Normandeau à cinq ou six reprises, sans avoir de certificat de solliciteur, a-t-il expliqué mercredi matin devant la commission Charbonneau.L'ex-ministre libéral Marc-Yvan Côté, devenu par la suite vice-président et consultant pour la firme de génie Roche, a expliqué qu'il avait collaboré à l'organisation de cocktails de financement pour Nathalie Normandeau entre 2004 et 2009, lorsqu'elle était ministre du Tourisme, puis des Affaires municipales.À la demande de son ami Bruno Lortie, qui occupait le poste de chef de cabinet de Mme Normandeau, Marc-Yvan Côté devait «trouver des gens» pour participer aux activités de financement de la ministre.«À chaque fois que j'y allais, je ramassais personnellement entre 10 000 et 15 000 $», a-t-il indiqué à la commission. M. Côté sollicitait ses proches, mais aussi d'autres firmes de génie-conseil (Dessau, BPR, Génivar), des comptables et des avocats.Il a affirmé qu'il n'avait pas de certificat de solliciteur. La commission a pourtant présenté une preuve attestant que le PLQ lui avait bel et bien préparé le document en question pour l'année 2009. Mais Marc-Yvan Côté a souligné qu'il ne l'avait jamais signé.La commission est par ailleurs brièvement revenue sur l'une des activités de Nathalie Normandeau, en 2008, au restaurant Louis-Hébert, à Québec.Marc-Yvan Côté a indiqué que le billet pour participer à l'évènement était de 1000 $. Cependant, dans la comptabilité officielle du Parti libéral, il est noté que le billet était à 500 $, a relevé le procureur de la commission, Me Simon Tremblay.Le témoin a également confirmé que l'ancien grand argentier du Parti libéral, Marc Bibeau, faisait du financement sectoriel — interdit par la loi — en sollicitant des entreprises. Marc-Yvan Côté a cependant assuré qu'il n'avait jamais reçu de demande précise de M. Bibeau.La semaine dernière, le président de CIMA+, Kazimir Olechnowicz, avait pour sa part indiqué que Marc Bibeau lui suggérait chaque année de verser 100 000 $.
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